Fil
d'actualités:
14 octobre 2011: je
découvre sur le web un article racontant une journée ordinaire du juge MATON,
juge des libertés et de la détention (JLD) qui a
refusé plus d'une dizaine de fois la remise en liberté
d'adlène. Édifiant, à lire impérativement
pour mieux comprendre...
30 juillet 2011: je
découvre sur le site du sénat cette Question écrite n° 13584
du sénateur Jean Louis Masson (Moselle - NI) au sujet du
délit d'association
de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, et
la réponse du ministère de la justice
(26/08/2004)
6 juillet 2011 Madame Nicole Borvo,
présidente du groupe CRC-SPG au sénat, nous a
transmis la réponse de M. Michel Mercier,
ministre de la justice, à son courrier du 12 avril 2011. On
y
lit exactement les mêmes phrases que dans les
précédents courriers recus du
ministère. M.
Mercier ne s'est visiblement pas donné la peine de
s'informer
sur la situation réelle de M.Hicheur et ne se donne sans
doute
pas la peine de lire les courriers qui lui sont envoyés, se
contentant dans ses réponses de faire l'éloge de
la
justice, ou plutot de ce qu'elle devrait être, et des
nombreux
droits qui sont accordés à la défense.
Nous ne
vivons visiblement pas dans le même monde que lui.....
Monsieur le ministre devrait se donner la peine de lire le rapport de la FIDH
datant de 1999, bien que vieux de 12 ans ce rapport est toujours
d'actualité et on en lira un extrait ci dessous:
" Notre enquête sur
l’application de la législation antiterroriste en
France, s’agissant en particulier de la détention
provisoire et de l’exercice des droits de la
défense, nous a amenés à constater
l’existence d’un large spectre de violations des
obligations de la France au regard de la Convention
européenne des droits de l’Homme. Ces
violations
sont caractérisées par certaines pratiques
résultant de la mise en oeuvre de la législation
anti-terroriste ; elles sont également le produit du contenu
même de la législation à plusieurs
égards.
Leurs conséquences peuvent être
qualifiées de très préoccupantes : non
seulement ces violations ont directement provoqué des
dommages graves, voire irréparables, pour les personnes qui
en ont été victimes ; mais elles contribuent
à vider de leur substance certains droits de
l’Homme fondamentaux pourtant formellement garantis tant par
la Constitution française que par les instruments
internationaux auxquels la France est Partie." (France: la porte
ouverte à l'arbitraire, rapport de la FIDH,
janvier 1999, page 32)
.
28 juin 2011
Aujourd'hui la chambre de l instruction, qui statuait sur l appel suite
à la prolongation de 4 mois du mandat de
dépôt
d'Adlène, a comme on pouvait hélas s'y attendre
confirmé le maintien en détention
malgré le
mémoire des avocats. Comme Adlène doit subir un
interrogatoire par le magistrat instructeur le 7 juillet et que ce
dernier a "promis"de clore l'instruction en septembre, il
était très improbable qu'Adlene puisse
être remis
en liberté malgré le caractère abusif
et
injustifié de sa détention, la chambre de
l'instruction
ayant de plus dans ce genre d'affaire plutot la réputation
de se
comporter comme une chambre d'enregistrement... .
15 juin 2011 [NOUVEAU]: rejet d'un 3ieme pourvoi en cassation (concernant la DML du 8 février)
12 juin 2011: Le
professeur G.Panczer nous a transmis la réponse
du ministère de la justice à la lettre
que lui avait envoyé la Commission Droits de l'Homme et
Questions Ethiques de la
Société Française de Physique. On note que
cette réponse est très similaire
à celle que celle
que le comité avait recue en février 2011
du
ministère de la justice. Tout va
très bien,
madame la
marquise... pour connaitre la vérité, lisez
plutot le rapport
de la FIDH, datant de 1999 et pourtant toujours
d'actualité et dont la plupart des recommandations n'ont
toujours pas été mises en oeuvre près
de 12 ans plus tard ...
7 Juin Aujourd'hui,
adlène sera auditionné par le JLD
(juge des
libertés et de la détention), en
présence de ses
avocats, pour le renouvellement du mandat de dépot pour 4
mois (le dernier
légalement possible, ce qui nous amènerait
à deux ans de détention provisoire). Un
interrogatoire est d'autre part programmé par le
magistrat instructeur le 7 juillet (argument utilisé de
justifier le maintien en
détention?).
"Nous
avons remarqué que les juges d'instruction, qui sont les
acteurs
principaux dans l'instruction des délits terroristes, ont
tendance, dès le début, à
présumer le pire
des personnes mises en examen. Nous avons déjà
fait
allusion aux préoccupations des avocats de la
défense
concernant le comportement des juges d'instruction. Nous voulons
maintenant regarder de plus près le contenu des
interrogatoires.
Il nous a été impossible
d’établir un sens
quelconque au soi-disant dialogue entre questionneur et
questionné. Le questionneur lit à haute voix ses
questions préparées à l'avance,
lesquelles sont
toujours extrêmement longues, bourrées de
références à d'autres documents et
loin
d’être construites de façon simple et
intelligible.
A vrai dire, nous n'avons pas trouvé de question qui n'en
contienne au moins deux ou trois de plus. Le détenu
répond, brièvement, et le questionneur pose sa
question
suivante, toute aussi longue, et préparée
à
l'avance, et ainsi de suite. Il nous parait extraordinaire qu'on puisse
considérer qu'une telle procédure favorise la
recherche
de la vérité. Elle
nous fait penser tout au plus à une inquisition dans le sens
étroit et médiéval du terme."
France:
la porte ouverte à l'arbitraire, rapport de la FIDH,
janvier 1999, page 17 (L'attitude des juges au cours des
interrogatoires)
1 Juin 2011: Adlène
a renforcé sa défense en faisant appel
à Mtre
Patrick Baudoin, avocat bien connu et pdt honoraire de la FIDH.
L'audition devant le JLD pour le renouvellement de 4 mois du mandat de
dépot devrait avoir lieu le 7 juin. Deux nouvelles
lettres
du
comité au président de la
république et au
ministre de la justice avaient été
envoyées par le comité de soutien le 19
mai. Nous avons recu réponse
à notre lettre
à la présidence le 29 mai. Dans cette
réponse, la présidence nous dit avoir
signalé notre intervention à M.Michel Mercier,
ministre de la justice, afin "qu'il
examine nos observations avec une attention particulière".
10
mai 2011: Un
compte banquaire vient enfin d'être ouvert en
France au nom de l'association et vous pouvez donc nous
envoyer votre contribution si vous le souhaitez (montant selon vos
moyens, chèques a l ordre du CISAH, a envoyer a mr J.P.Lees,
1785 route des vignes, 74370 VILLAZ, RIB sur demande si virement).
Les fonds levés
seront utilisés pour aider Adlène à
financer sa
défense ainsi que pour d'éventuelles actions de
cout non
négligeable (campagne de lettres, encarts dans les journaux,
etc..).
26 Mai 2011
Aujourd'hui, examen et rejet par la chambre de l
instruction
d'un Nieme appel pour une demande de mise en liberté. Voyez l'excellent
article de Laure Heinich Luijer
dans rue 89 sur le fonctionnement de la justice pour comprendre comment
se déroulent réellement ces procédures
et pourquoi
elles ne vont que très rarement à l'encontre de
l'avis du magistrat instructeur. D'autre part, un interrogatoire par le
magistrat instructeur est programmé pour le
7 juillet.
24 Mai: Envoi d'une nouvelle lettre
au président de la république et d'une lettre
au ministre de la justice avec copie au juge
Christophe Teissier. Nous avons recu réponse
à notre lettre
à la présidence le 29 mai. Dans cette
réponse, la présidence nous dit avoir
signalé notre intervention à M.Michel Mercier,
ministre de la justice, afin "qu'il
examine nos observations avec une attention particulière".
Dans le même temps nous avons
lancé une pétition en ligne que
nous vous encourageons 1à signer et à
diffuser.
29
avril 2011: La chambre de l'instruction a
refusé aujourd'hui une nouvelle demande de mise en
liberté. Il
est à noter que depuis la loi du 5 mars 2007, les audiences
et arrêts en
matière de détention sont en principe rendus
publiquement. Mais la cour peut
décider de les rendre en chambre du conseil, auquel cas ils
sont tenus secrets
(hormis leur sens : liberté ou détention, bien
sûr). Dans cette affaire, et
malgré les demandes
répétées de Maitre Beyreuther, la chambre de l'instruction
décide
systématiquement du huis clos. De fait,
l'exception est devenue la règle, et la
loi du 5 mars n'est ainsi de fait pas appliquée. En
pratique, la conséquence en
est qu il est impossible de se procurer les
arrêts justifiant des décisions de
la cour sur la détention provisoire (seul le
prévenu et son avocat en ont connaissance). Pourquoi un tel secret?
Il semble que les juges se basent sur le
dénommé de l’infraction
(« c'est du
terrorisme donc cela doit être secret »)
au lieu de se baser sur des
éléments factuels qui justifieraient le secret. Selon
Adlène, les
motifs invoqués pour le maintien en
détention n'évoquent pas des
éléments
précis qui pourraient le justifier,
mais sont basés
sur des principes généraux tels que
le maintien a
disposition de la justice, les risques de fuite, de collusion avec
d'éventuels complices,
de répétition du
crime, la poursuite de l
enquête. Cela reste très
vague et aucun motif précis n est invoqué ce
qui pourrait valoir une condamnation de la CEDH surtout
après presque 20
mois de détention.
Il est à
souligner que cette incarcération
prolongée, sans parler des violations de la
présomption d’innocence et d’une
instruction uniquement à charge, sont contraires aux accords
internationaux
ratifiés par la France. Ainsi en est-il des articles 9.2 et 10.2.a du Pacte international relatif aux droits civils
et politiques (ratifié par la France
à l’issue de la loi n°83.461 du 25
juin 1980) :
Article
9.3 : Tout individu arrêté ou
détenu du chef d’une
infraction pénale sera traduit dans le plus court
délai devant un juge ou une
autre autorité habilitée par la loi à
exercer des fonctions judiciaires, et
devra être jugé dans un délai
raisonnable ou libéré. La
détention
de personnes qui attendent de passer en jugement ne doit pas
être de règle,
mais la mise en liberté peut être
subordonnée à des garanties assurant la
comparution de l’intéressé à
l’audition
Art. 10.2. a) Les
prévenus sont, sauf dans des circonstances
exceptionnelles, séparés des condamnés
et sont soumis à un
régime distinct, approprié à leur
condition de personnes non
condamnées.
22 Avril : J’ai
visité adlène à Fresnes vendredi 22
avril et je l’ai trouvé
en petite forme et très
démoralisé, probablement suite à
l’interrogatoire chez le juge (voir
ci dessous) mais
aussi peut
être à cause de la chaleur caniculaire qui rend
les conditions d’incarcération
encore plus pénibles. Il a d’autre part
pas mal de problèmes de santé et selon un
rhumatologue
qu’il a pu consulter aurait besoin d’infiltrations
et de soins en externe or
l’administration ignore toutes ses demandes pour de tels
soins malgré les
certificats médicaux produits…
Il
m'a d'autre part appris que le 15 mars, la cour de cassation a
examiné et rejeté l’appel
consécutif au
refus de la
chambre de l'instruction pour une demande de remise en
liberté
(DML) datant de
novembre 2010. L arrêt de la Cour de cassation du 15 mars
2011
est publie ici sur
le site Légifrance. Suite à ce refus, l'ensemble
des
recours légaux a été
épuisé et Adlène
a donc déposé un dossier de plainte
auprès de la
CEDH (Cour Européenne des droits de l'homme). La plainte
porte
sur la garde a vue ainsi que sur la détention provisoire
arbitrairement longue
et injustifiée. Dans les arrêts de la cour, elle
n’est pas motivée par des arguments
précis mais
seulement par des
généralités (ce qui a
déjà
entrainé la condamnation de la France dans
d’autres
affaires) et par l’intitulé du délit
(Association
de malfaiteur en relation
avec une affaire terroriste) et non par son contenu. Rappellons que la
détention provisoire, qui devrait être quelque
chose
d'exceptionnel, est aujourd'hui devenue une pratique courante, et que
les détentions abusives sont un des maux qui
gangrènent
notre justice. Adlène continue à
déposer des demandes de mise en liberté chaque
mois. La chambre de l'instruction, qui ne se donne même pas
la peine de convoquer Adlène pour l'auditionner, en
examinera une nouvelle vendredi 29 avril.
19 Avril Audition
d'adlène par le juge d'instruction. Il
est ressorti de cette audition que le magistrat instructeur ne pense
pas clore l'instruction
avant septembre, juste un mois avant la date limite des deux ans de
détention provisoire. Cela laisse un mois au procureur pour
les
réquisitions et on peut donc craindre, comme la loi
l'autorise,
qu'il ne reste ensuite encore bloqué en prison
près de 8
mois, en attente de procès: du
Machiavel... Ayant parfaitement
coopéré et répondu à toutes
les questions
jusqu ‘à présent,
Adlène, en accord avec son avocate et compte tenu des refus
répétés de mettre fin à sa
détention
provisoire malgré les nombreuses évidences de son
innocence qu'il a pu apporter, a désormais résolu
de ne
plus parler et refusera de répondre aux
questions du juge, comme la procédure lui en donne le droit.
Au
niveau de l'enquête, l’abus de l argument de
l’exploitation du disque continue à être
utilisé pour justifier le maintien en détention
et la
prolongation de l enquête alors même
qu’une expertise
de haut niveau a
reconstitué les fichiers voici plus d’un an.
Adlène
est interrogé sur le
contenu de fragments de messages
épars
disséminés sur une période de
plusieurs années et il lui est reproché de ne pas
se souvenir de chaque
détail. On
l’interroge également sur l’effacement
de
certains fichiers (ce qui pour la police les rends automatiquement
suspects). Selon
lui, il a simplement comme tout le
monde
fait le ménage de ses
fichiers de temps
en temps, quand ce n’est pas simplement le ménage
automatique du système. Selon
Adlène, ces dizaines de milliers de fichiers, traces, etc
représentent pour
l’instruction des possibilités infinies
de distiller l’information au compte goutte pour motiver
l’allongement de la
détention alors qu on
voit difficilement
en quoi sa liberté interfèrerait avec
la poursuite de l’enquête
et l’exploration du disque dur.
12 Avril: Lettre
de N.Borvo, présidente du groupe CRC-SPG au
sénat, au ministre de la justice er réponse
recue du ministre
1ier Avril 2011: Rencontre
avec plusieurs élus du groupe CRC (Communiste
Républicain
Citoyen) pour les alerter sur le cas d'Adlène. Le
comité
était représenté par JP Lees et JP
Merlo.
29 mars 2011: au
sujet du livre du juge Trevidic "Au coeur de l'anti
terrorisme"
En
lisant Marc Trévidic
on comprend mieux l'articulation DCRI - pôle judiciaire
anti-terroriste. La
DCRI est à la fois service de renseignement (pouvant agir
sur information de
services étrangers) et service de police judiciaire. Les
informations
recueillies peuvent être couvertes par le Secret
Défense ce qui fait que
personne n'en est informé jusqu'au moment du
procès où une partie des infos est
divulguée pour étayer une preuve
tangible. M.T. tient en haute
estime ce qu'il fait, ses collègues du pôle
anti-terroriste et les enquêteurs de la
DCRI. Il est spécialisé dans la branche
islamiste. La DCRI est directement sous
la coupe de l'Élysée. Elle peut agir sur
information et déclencher
surveillance, écoutes, capatations des mails d'un suspect
sans demande
judiciaire. Mais les juges aiment car cela mâche les
enquêtes. Human Right
Watch aime moins...
Apparemment
les
enquêteurs de la DCRI ont l'habitude que les
inculpés ou suspects
"islamistes" parlent beaucoup de peur de faire de la prison et
mouillent leurs amis. Ils doivent être
décontenancés par Adlène qui comptait
sur son bon droit et sur une procédure juste et rationnelle
pour se défendre. L'affaire
Adlène est
certainement "signalée" et toutes les informations de
l'enquête ayant
conduit à son arrestation ne sont pas
communiquées.
Dans son bouquin MT
reconnait les risques d'erreur et de manipulations multiples entre pays
amis ou
peu sûrs, entre services et individus...une belle embrouille
mêlée de secrets
défense.
21 mars 2011: lettre
de la Commission Droits de l'Homme et Questions Ethiques de la
Société Française de Physique au ministre de la
justice. Réponse
datée du 30 mai qui nous a
été transmise par le professeur
G.Panczer.
21 mars 2011: suite
à nos visite à Adlène les 7
et 21 mars
à Fresnes voici un résumé de la
situation:
- Il
n’y a aucun élément nouveau dans
l’enquête
depuis plus de 6 mois. Il n y a quasiment aucun interrogatoire d
Adlène et le prochain n'est programmé que pour le
19
avril (peut être afin de justifier les derniers refus de mise
en
liberté?) . Les
derniers ont eu lieu en juillet 2010,
octobre 2010 et janvier 2011, ce dernier n’ayant
duré que
2h30 ce qui est ridiculement court et montre que la justice n'a aucune
question à lui poser (les questions y sont toujours les
même).
-
La justice ne se presse pas et a bien l’intention d'utiliser
les
24 mois auquel lui donne droit la loi pour boucler
l’enquête. Il y
a 6 mois une commission
rogatoire a été lancée en
Algérie
(identifier le mystérieux correspondant d Adlène
qu’on
nous avait présenté comme le chef d AQMI et dont
on se
demande même s il
existe) il n y a pour l instant aucune réponse ce qui
signifie
probablement qu’il
n y en aura jamais. D'ailleurs pourquoi avoir attendu un an avant de la
lancer???
-
On est dans l'inaction la plus totale
et personne ne semble avoir le courage de prendre la moindre
décision même si le dossier
est vide. Il y a une lueur d’espoir avec la cour de cassation
qui
sait lorsque les circonstances l'exigent faire preuve
d'indépendance.
-
Les motifs invoqués pour le maintien en
détention sont des
généralités totalement standard :
maintien a
disposition de la justice, éviter les risques de collusion,
de répétition du
crime (i.e. qu’il aille sur internet), poursuite de l
enquête. Cela reste très
vague et aucun motif précis n est invoqué ce qui
passerai
difficilement auprès de la CEDH surtout après 17
mois de détention
-
Idem sur le secret des audiences auprès de la
chambre de l instruction : pour le justifier les juges se
basent sur le
dénommé de l’infraction
(« c est du
terrorisme donc cela doit être secret »)
au lieu de se baser sur des
éléments factuels qui justifieraient le secret
8 février 2011: le
point de vue du ministère
"Vous
pouvez être assuré que les magistrats
spécialisés du tribunal de grande
instance de Paris mettent en oeuvre les textes applicables à
la lutte
anti-terroriste dans le strict respect des règles
procédurales prévues
par la loi, notamment en matière de respect des droits de la
défense . Ce
dernier principe pennet notamment à la personne mise en
examen, et qui
s'est donc vue notifier la qualification pénale
précise retenue à son
encontre dans le cadre de l'infonnation judiciaire, d'exercer ses
droits, éventuellement par l' intermédiaire de
son avocat. Elle
peut ainsi, à l'instar des procédures de droit
commun, contester les
qualifications retenues à son encontre, ces qualifications,
comme
l'ensemble des éléments de la
procédure, étant soumises à un
débat
contradictoire, et ce dès le stade de l'infonnation
judiciaire. La
personne mise en examen peut aussi soulever toutes les
nullités qu'elle
souhaite à l'encontre des actes de la procédure.
Elle peut demander à
ce que des actes d'instruction soient réalisés,
ceux-ci ne pouvant être
refusés que par ordonnance motivée du juge
d'instruction, et, bien
entendu, demander sa mise en liberté. Elle peut
également faire
appel de l'ensemble des ordonnances rendues par le magistrat
instructeur et par le juge des libertés et de la
détention.
S'agissant
des qualifications pénales existantes en droit
français, il est peut
être utile de rappeler que la simple «
intention» criminelle n'est
jamais constitutive d'une infraction, qui comprend toujours un ou
plusieurs éléments matériels. La
matière anti-terroriste ne fait pas
exception à cette règle."
Actualités de
Janvier/Février 2011 (Archives)
Point
sur les procédures judiciaires:
-
Annulation de la
garde à vue
pour raisons de
santé : le
recours auprès de la cassation a été
rejeté et Adlène a déposé
un recours
devant la cour européenne des droits de l homme.
Voir l'arrêt de la Cour de cassation du 15 mars 2011 ici. (Compte tenu de
l’état
de santé d’Adlène au moment de son
arrestation
(hernie discale ayant nécéssité une
hospitalisation et plusieurs mois d'immobilisation), les
médecins avaient donné leur
accord pour le transport d Adlène de Chevry (01)
à Lyon
en position couchée et avec
un corset pour maintenir sa colonne vertébrale. Il a dans
les
faits été
transporté de Lyon à Paris en position assise et
on
l’a forcé à retirer son
corset. Il a d autre part terminé les 3 jours d
interrogatoire allongé par terre et n ayant qu’une
hâte celle d en finir
tellement il souffrait.)
-
Annulation de la garde à vue pour
inconstitutionnalité
(pas d avocat et droits à se taire non signifiés
au prévenu) : la cour de
cassation a rendu une jurisprudence à la Pyrrhus fin
novembre – pas d’annulations
des procédures antérieures au 1ier
juillet 2011 pour ne pas mettre
en péril le
fonctionnement de la justice
même si Adlène a raison sur le fond.
Adlène a donc envoyé une lettre d
intention pour un recours auprès de la CEDH
-
Demandes de mise en liberté : une cassation
est en cours sur les précédentes mais les juges
ont 6 mois pour se prononcer. Adlène
s’interroge sur la nécessité
d’entamer
un recours devant la CEDH sans même attendre les
résultats de la cassation. La
chambre de l'instruction
a examiné et refusé le 11 mars un appel sur
une nouvelle demande de mise en
liberté
(la 13ieme je crois) déposée par
Adlène et
refusée début mars par le JLD. Une nouvelle
demande a été examinée le 25 mars par la
chambre d’instruction
-
Demande de clôture du dossier : le code de
procédure
pénale (cpp)
autorise après un an la demande de clôture du
dossier
s’il n y a aucun élément
nouveau. Cela a été
fait par Adlène et son avocate fin février au
titre de
l'article 175 du code de procédure pénale (cpp). Cette demande de clôture du dossier a
été refusée
par le juge le 18 mars. Il demande encore 6 mois pour
clore
l'enquête ce qui nous amènerait à 24
mois de
détention. Il a été fait appel de
cette
décision.
-
une
procédure au civil est en cours (diffamation / violation du
secret de l instruction?) contre le livre de M.Guidère "les
nouveaux terroristes" (Ed. autrement) qui consacre plusieurs
paragraphes de
son livre à l'affaire AH alors que cette dernière
est en
cours d'instruction.
Les
initiatives prises à ce jour par le comité et
d'autres organismes ou personnes sont
les suivantes:
- nous avons lancé une pétition en ligne que
nous vous encourageons 1à signer (23 mai 2011)
- nouvelle lettre du comité
de soutien au
président de la république et
au ministre de la justice (21 mai 2011)
-
lettre du CODHOS (comité des droits de l'homme de
l'académie des sciences) au ministère de la
justice (26
avril 2011) par son président le Pr. G.Cohen
Tannoudji,
prix Nobel de physique.
- Lettre
de N.Borvo, présidente du groupe CRC-SPG au
sénat, au ministre de la justice er réponse
recue du ministre (avril 2011)
-
Dossier
de presse résumant les prncipaux points du dossier au 28
mars 2011 (pdf)
- lettre
de la Commission Droits de l'Homme et Questions Ethiques de la
Société Française de Physique au ministre de la
justice (mars 2011)
-
communiqué de presse 500 jours de détention
(février 2011) (pdf)
- 27
janvier 2011: courrier
adressé par le comité au juge d'instruction
-
Envoi d'un courrier aux organisations Amnesty International et Human
Rights Watch (février 2011)
-
Une
lettre au
président de la république
et au ministre
de la
justice.
Nous avons communiqué copie de ces lettres au juge et
à
l'avocate ainsi qu'aux présidents de tous les groupes
parlementaires francais et européens afin de les
alerter sur la longueur de la
détention provisoire et sur l'absence de
justifications convainquantes dans cette affaire.
Réponse
de la présidence en date
du 29 décembre 2010
Réponse du ministère
de la justice en date
du 7 janvier 2011
Nouvelle réponse du
Ministère de la justice en date
du 8 février 2011
Réponse
du pdt de l'assemblée nationale Mr B.Accoyer en date
du 10 janvier 2011
Réponse du pdt
du groupe socialiste en date
du 20 janvier 2011
Réponse
du pdt du groupe nouveau centre en date du 10 février
2011
-
Envoi d'un Communiqué
de Presse annoncant la création du
comité (octobre 2010)
-
Un article
dans Nature
pour annoncer la création du comité et alerter la
communauté scientifique sur le sort
d'Adlène
-
Un appel
à rejoindre le comité dans le
bulletin de l association du personnel du CERN (HELLO)
-
Une lettre
à l'intention des
membres de la Société Francaise de Physique (SFP)
et plus
généralement de toutes les personnes
désireuses de
s'informer. (english version here) .
Versions word ici: en francais
in
English
-
Une lettre
au juge Christophe Teissier, en charge de l'enquête
-
Soutien moral d'Adlène en lui rendant visite à
Fresnes ou en lui écrivant (initiatives individuelles).
Le
comité se donne pour objectif prioritaire de
dénoncer
une détention provisoire injustifiée et de
demander
la libération d'Adlène afin que ce
dernier puisse
se soigner des conséquences physique et psychiques de sa
détention et comparaitre libre dans le cas où il
y aurait
un procès. Conformément aux souhaits
d'Adlène, le comité
souhaite dans les communications avec la
presse maintenir le débat sur le plan des
idées et non sur celui des personnes. Il dénoncera
toute allégation
non prouvée et diffamatoire sur la culpabilité
d'Adlène.
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