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Comité international de soutien à Adlène Hicheur
Liens utiles et éléments de la procédure



  • Du secret des débats: Afin de comprendre les raisons évoquées pour maintenir Adlène en détention, je m'étais posé la question d'obtenir les arrêts  de la chambre d instruction concernant le refus des appels pour les remise en liberté.  Au titre des articles R155 et R156 du code pénal, ceci semblait être possible. J'ai donc posé la question à Maitre Eolas, du célèbre blog judiciaire qui a bien voulu me donner la réponse suivante:  "Depuis la loi du 5 mars 2007, les audiences et arrêts en matière de détention sont en principe rendus publiquement. Mais la cour peut décider de les rendre en chambre du conseil, auquel cas ils sont tenus secrets (hormis leur sens : liberté ou détention, bien sûr). Dans cette affaire, la chambre de l'instruction décide systématiquement du huis clos. De fait, l'exception est devenue la règle, et la loi du 5 mars n'est ainsi de fait pas appliquée."
  • Des méthodes de la police et de la justice dans ce genre d'affaires: 

    En lisant Marc Trévidic on comprend mieux l'articulation DCRI - pôle judiciaire anti-terroriste. La DCRI est à la fois service de renseignement (pouvant agir sur information de services étrangers) et service de police judiciaire. Les informations recueillies peuvent être couvertes par le Secret Défense ce qui fait que personne n'en est informé jusqu'au moment du procès où une partie des infos est divulguée pour étayer une preuve tangible. 

    M.T. tient en haute estime ce qu'il fait, ses collègues du pôle anti-t et les enquêteurs de la DCRI. Il est spécialisé dans la branche islamiste. La DCRI est directement sous la coupe de l'Élysée. Elle peut agir sur information et déclencher surveillance, écoutes, capatations des mails d'un suspect sans demande judiciaire. Mais les juges aiment car cela mâche les enquêtes. Human Right Watch aime moins...

    Apparemment les enquêteurs de la DCRI ont l'habitude que les inculpés ou suspects "islamistes" parlent beaucoup de peur de faire de la prison et mouillent leurs amis. Ils doivent être décontenancés par Adlène qui comptait sur son bon droit et sur une procédure juste et rationnelle pour se défendre.

    L'affaire Adlène est certainement "signalée" et toutes les informations de l'enquête ayant conduit à son arrestation ne sont pas communiquées.

  • De la garde à vue: L'actualité récente a souligné que l'absence d'avocat durant la garde à vue et la non notification du droit au silence sont des points qui violent  l'article 6 de la Convention de Sauvegarde  des droits de l'homme et des libertés fondamentales (CSDH), y compris pour les régimes dérogatoires prévus pour le terrorisme, le trafic de stupéfiants et la délinquance organisée    (Noter que durant les 4 jours de sa garde à vue en octobre 2009 , Adlène s'est vu infliger pas moins  de 17 interrogatoires, de jour comme de nuit.... ) . Ceci a conduit le conseil constitutionnel (30/7/2010) à déclarer que les gardes à vue en droit francais sont non conformes aux principes relevés par la Cour Européenne des droits de l'homme (CEDH), mais l'application de la mise en conformité  de la garde à vue avec la CSDH a été  repoussée au 1ier juillet 2011. Ceci a été l'objet sur le blog judiciaire de maitre Eolas de cet article  quíl faut impérativement avoir lu . 

    Des requêtes en nullité sur la garde a vue d'Adlène ont donc été déposées a la chambre de l'instruction pour la violation des articles 6-1 et 6-3 de la Convention et un pourvoi en cassation a été fait suite au rejet de cette requête. On peut trouver sur légifrance.fr l'arrêt de la cour de cassation sur la nullité de la garde a vue de Mr. Hicheur rendu le mardi 9 novembre 2010 (Merci à Mr Andrew Peters, du blog  ECHR news, de m'avoir signalé cette jurisprudence).
    La Cour de cassation a hélas considéré que les articles 6-1 et 6-3 de la Convention sont "suspendus" jusqu'au 1ier juillet 2011, voir à ce sujet le billet de Me Eolas  et l'article d'ECHR news sur le même sujet.
    • article 5: liberté et sureté de la personne - Adlène est  en particulier concerné par les p30 à 35  "justification de la détention avant jugement" et par les p36 à 39 "durée de la détention avant jugement". Les juges de Strasbourg ne reconnaissent en effet que quatre critères pouvant justifier la détention d'une personne avant jugement lorsqu'il subsiste des raisons plausibles de soupconner qu'elle a commis une infraction. Il s'agit:
      • du risque de fuite.
      • du risque d'entrave à la bonne marche de la justice.
      • de la nécessité de prévenir la criminalité.
      • du besoin de préserver l'ordre public.
        Il nous semble  qu'Adlène n'appartien à aucune de ces catégories et qu'il est donc victime de la part du juge d'une privation de liberté abusive qui pourrait justifier le dépot d'une requête auprès de la CEDH. 
  • Guide pratique sur la recevabilité  des requêtes auprès de la CEDH. Le greffe a publié ce guide pratique sur la recevabilité destiné aux avocats dans le but d’endiguer le flot de requêtes manifestement irrecevables qui menace d’inonder la Cour européenne. Ce guide, qui expose en détail les critères de recevabilité de la Cour, est publié pour l'instant en français et en anglais 
  • Les Conclusions du comité contre la torture des Nations Unies de 2010, sur la garde à vue et la détention provisoire
  • Les observations finales (2008)  du comité des droits de l'homme de  l'ONU en ce qui concerne la France.  Vous trouverez sur cette page un extrait des points  14 et 15, qui concernent  la législation antiterroriste. Cet article  du blog "Science, connaissance et conscience" commentant le rapport ci dessus est également instructif. 
dernière mise à jour le 28 mars 2011